ICube, le laboratoire des sciences de l'ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie est né le 1er janvier dernier de la fusion de cinq laboratoires. Pourquoi, comment, quels avantages les chercheurs en espèrent-ils, autour de quel projet se sont-ils fédérés ? Les réponses de Michel de Mathelin, porteur du projet et directeur de la nouvelle structure.
ICube est un laboratoire, issu de la fusion de cinq laboratoires, dont les domaines de recherche portent sur l'informatique, l'ingénierie et l'imagerie : d'où les trois « I ». Il existe officiellement depuis le 1er janvier dernier, mais nous préparons sa création depuis quatre ans.
ICube regroupe en son sein quasiment tous les chercheurs qui travaillent à Strasbourg dans le domaine des sciences pour l'ingénieur et de l'informatique, à savoir 450 personnes - 250 chercheurs et 200 doctorants environ. Ils sont répartis dans 14 équipes, elles-mêmes regroupées dans quatre départements. ICube est une unité mixte de recherche CNRS-Université de Strasbourg avec aussi une tutelle de l’Insa de Strasbourg et de l’Engees.
Notre principale motivation, c'est d'améliorer notre visibilité localement et nationalement. À Strasbourg, l'informatique et les sciences de l'ingénieur sont des disciplines récentes, avec une communauté scientifique qui n'est pas pléthorique. Dispersés sur cinq labos, nous n’étions pas assez visibles... notamment aux yeux de nos tutelles : le CNRS, par exemple, finance de moins en moins les laboratoires de petite taille dans les sciences de l’ingénieur. Enfin, nos moyens financiers et administratifs étaient également éparpillés dans plusieurs composantes, nous rattachant de fait à plusieurs collégiums. Une situation complexe, parfois ingérable !
Au début, il y a eu beaucoup de réticences. La peur de créer une grosse structure qui se révèle inefficace et ne dure pas dans le temps. La peur aussi de perdre son identité, d'être noyé dans une masse. Juste après son élection en 2009, Alain Beretz m'avait chargé de construire ce projet : j'ai décidé de lancer le chantier immédiatement, afin de lui donner le temps de mûrir. Il nous fallait un peu de temps pour apprendre à nous connaître, nous faire confiance, et pour que chacun trouve sa place.
La question de l'identité, par exemple, a trouvé sa solution dans l'intitulé des quatre départements d'ICube et celui des équipes, qui correspondent à peu près aux domaines de recherche des laboratoires préexistants*.
Notre effectif est très équilibré numériquement entre chercheurs en sciences de l’information et en ingénierie, à tel point que nous sommes rattachés aux deux instituts correspondants du CNRS. Cela nous place à la frontière entre le monde virtuel (numérique) et physique. Un point de vue intéressant sur les choses !
Nous faisons beaucoup de recherche fondamentale, avec deux domaines applicatifs forts : l'ingénierie de la santé (imagerie médicale, robotique chirurgicale, biomécanique, instrumentation, etc.) et l'environnement (traitement de l'eau, géothermie profonde, photovoltaïque, télédétection, etc.). ICube héberge également deux Équipements d'excellence (Équipex), participe à un troisième. Nos équipes sont partie prenante de trois Laboratoires d'excellence (Labex). Nous sommes le principal partenaire de recherche de l'Institut hospitalier universitaire (IHU) de Strasbourg.
Nous allons maintenant explorer le potentiel de notre interdisciplinarité : travailler par exemple sur le calcul scientifique, qui est un domaine qui nous concerne tous, l'imagerie physique, l'ingénierie des matériaux, la modélisation, le développement durable. Au total, nous avons identifié cinq programmes scientifiques transversaux.
D'abord, mettre en place le fonctionnement matériel, administratif, financier d'ICube, en tenant compte du fait que nous sommes sur six sites géographiques différents. Assurer le lancement officiel du labo (normalement fin mars), créer ses outils de communication.
Ensuite, animer les cinq programmes scientifiques transversaux, développer une politique scientifique interne, c'est-à-dire dégager un budget pour financer des projets de recherche atypiques, des journées thématiques, des séminaires.
Cette année 2013, nous allons également nous doter d'une nouvelle plateforme d'imagerie à résonance magnétique à haut champ pour le petit-animal. Un gros projet de 1,5 million d'euros.
Bref, tout cela ne fait que commencer !
Propos recueillis par Caroline Laplane (consulter l'article original sur L'Actu)
*Cinq laboratoires étaient concernés initialement par la fusion, mais deux d'entre eux ont fusionné en amont de la création d'ICube.
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