[Savoir(s) 47] La plateforme Gaia aide à concrétiser le monde numérique - V. Noblet (plat. GAIA)

© Catherine Schröder, photothèque de l'unistra

Le dernier numéro N° 47 de décembre de Savoir(s), le magazine d'information de l'Université de Strasbourg, est consacré à l'IA : aux frontières de l’intelligence ?

Ce dernier est consultable en ligne via ce LIEN et en téléchargement ICI. De nombreux chercheurs du laboratoire y sont mis en avant.
Vincent Noblet, ingénieur d'études CNRS au laboratoire ICube et responsable technique de la plateforme GAIA nous parle des objectifs et des cibles de cette dernière (p44 - article rédigé par S.R.).

La plateforme Gaia aide à concrétiser le monde numérique

Gaia est la septième et dernière-née des plateformes du laboratoire ICube. Dédiée à la science des données et à l'intelligence artificielle, elle propose aux chercheurs, institutions et entreprises l'expertise de ses ingénieurs pour les aider dans leurs projets numériques, depuis l'acquisition des données jusqu’à l'immersion en réalité virtuelle…

Sur les 700 membres d'ICube, 150 sont impliqués dans l'IA. Autant faire profiter cette expertise à ceux qui n'y ont pas accès. « Créée en 2021, la plateforme Gaia rassemble les moyens expérimentaux et les compétences des ingénieurs en sciences des données. L’activité est organisée selon les cinq étapes du processus : la numérisation, avec l’acquisition des données par des capteurs, des caméras ou des scans 3D ; la gestion des données (collecte, contrôle, stockage, partage…) ; le traitement et l’analyse pour extraire l’information à l’aide de statistiques ou algorithmes d’IA ; la modélisation et la simulation, et enfin la visualisation en réalité virtuelle et l’immersion de l’humain dans le numérique… » expose Vincent Noblet, ingénieur de recherche CNRS à ICube, responsable technique de la plateforme.

« Le deep learning associé à l’imagerie est notre spécialité »

La plateforme est encore toute jeune, mais l’expertise de ses ingénieurs ne l’est pas. « Nous avons créé une application de science participative sur smartphone pour numériser en 3D les arbres en ville et en déduire leurs services écosystémiques en vue du changement climatique. Pendant la crise du Covid, pour les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, nous avons analysé des images cérébrales de patients en réanimation afin d’explorer l’impact de l’infection au niveau neurologique » illustre-t-il.

Ils ont aussi collaboré avec la start-up Redberry pour améliorer les performances de leur système de détection instantanée et automatisée de microorganismes, en développant un outil d’analyse automatique des images de fluorescence par intelligence artificielle. « Le deep learning associé à l’imagerie fonctionne très bien, c’est notre spécialité » souligne l’ingénieur.

Jumeau numérique et thérapies fondées sur la compassion

La collaboration avec la plateforme prend la forme de contrats de prestation gérés par la Société d'accélération du transfert de technologies, Conectus. Elle implique quinze ingénieurs experts d’ICube et a embauché cinq ingénieurs en CDD.

S.R.

Un objet des collections du musée Vodou, numérisé en 3D et visualisable en réalité virtuelle.